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me sortir de là

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12 mars 2009

Lily Dale

Lily, fûtes-vous une barmaid poétique
Dans un vieux bar de l'Est, bleu de fumée,
Où l'ivrognerie était douce et romantique
Où des loups de mer et des gamins pâles vous aimaient?
"Dignement" tendre avec tous, étiez-vous plus tendre
Pour un craintif Jack ou Jim aux yeux suppliants
Qui vous rêva fée des bois roses de novembre
Ou des lacs de lunaire opale miroitante
Et mourut de vous et vous fit mourir,
Haineux de la vraie femme pour tous enivrante?

And the moon shines bright
On the grave of poor Lily Dale
Oh Lily! Sweet Lily!...

Sous les sombres pacaniers qui se mirent
Dans l'eau vitreuse des bayous chargés de huttes,
Lily, étiez-vous la négrillonne du Sud,
D'un noir luisant, presque doré de tant reluire,
Soleil noir avec un soleil blanc pour sourire?
Étiez-vous la petite proie traquée, forcée
Par de vieux chausseurs blancs obscènes et velus,
L'animal favori cajolé, puis battu,
L'excitante poupée bientôt brisée
Qu'on enfouit un soir, pauvre chose fluette,
Près d'un marais de jade où chantaient les rainettes
Sous la lune qui grimaçait?

And the moon shines bright
On the grave of poor Lily Dale
Oh Lily! Sweet Lily!...

N'auriez-vous été, ô Lily, ombre plaintive,
Qu'un sujet de chromo insane,
L'atroce "fiancée" consomptive et poncive
Du "contrebandier" ou du "jeune clergyman"?
...Non, l'air qui vous pleure est trop sauvagement triste,
Trop sincèrement naïves sont les paroles;
Et que votre joue fût noire, florale ou bise,
Pour moi vous aurez été âcrement exquise
Et je sens que votre âme, dans les brises molles,
S'envola quand vous mourûtes, comme s'envole
L'encens de l'iris des prairies vers les étoiles

And the moon shines bright
On the grave of poor Lily Dale
Oh Lily! Sweet Lily!...


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2 mars 2009

Home is where it hurts.

"Dans ma maison c'est là que j'ai peur..."

je prends conscience que tu es là,
toujours là et tu t'invites quand bon te semble.

Tu ne me laisses jamais seule,
au fond de moi tu es,
même cette petite maison que je me suis construite,
tu ne la respectes pas.
Pourtant je l'ai rêvé cette maison,
cet abris

une petite maison de bois
sur pilotis
au milieu de l'eau
au calme,

difficile de l'atteindre,
à part par bateau,
il faut traverser la baie en 1er,
puis on arrive sur le ponton,
chauffé par le soleil,
et on peut s'étendre sur le bois chaud.

J'avais décidé que personne à part moi ne pouvait y entrer.
Un jour quelqu'un m'a attendu là-bas,
Mais sûrement pas toi.

Aujourd'hui tu es là devant la porte
tu attends.
Tu ne peux pas rentrer tu le sais.
Mais tu attends là devant,
sur le ponton et tu me regardes.

Je suis en colère
je veux crier
je veux que tu partes
mais rien ne sort de ma bouche
comme d'habitude,
j'ouvre et rien ne sort...
Je suis muette.

25 février 2009

Maintenant.

Maintenant.

21 février 2009

combien de temps...

10 ans après:

tu saignes à nouveau,
tu attends.
quand est-ce qu'ils vont réagir?
Tu les regardes faire,
s'agiter, et puis cacher tout ça.
Tu coopères.
Tu suis comme d'habitude,
tu restes en dehors.
Tu te rappelles de ce qu'ils ont fait?

Non, juste l'impression de partir doucement.
little monster est là, juste à coté de toi.

15 ans après:

tu avertis que tu crois avoir saigné...
mais bon t'es pas trop sûre en même temps.
a nouveau tu vas saigner,
doucement, sans interruption,
tu saignes...tu laisses faire.
tu sens que tu pars.
Il est encore là, il te tient la main.
Mais cette fois-ci on vient te chercher,
on réagit, on se bouge pour te sortir de là.
lâche-lui la main.


17 ans après:

t'as peur,
t'es tétanisée, mais tu dois y aller,
tu dois te protéger,
tu saisis ta chance,
tu va au bout,

pourquoi tu me regardes?
pourquoi tu fouilles en moi?
pourquoi tu ne m'écoutes pas?
pourtant je te dit d'arrêter,
pourtant je soutiens ton regard,
pourtant je te supplie,
je te le crie.
et tu recommences...


c'est quand que tu réagis?

21 février 2009

Jamais

t'es tombée encore,
tes genoux saignent comme d'habitude,
pleins de bleus sur tes guibolles,
t'es contre le mur dans la cour
tu tapes sans cesse contre ce mur:
t'as bousillée tes nouvelles chaussures,

mais qu'est-ce que t'as dans la tête?
arrête de rester bloqué là-dessus,
c'est fini,
passe à autre chose,
arrête de taper contre ce mur,
y a rien derrière.

demain ça ira mieux.

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15 février 2009

Off

tu te réveilles un matin,
seule dans un lit,
tu es nue,
tu as 15 ans,
du sang.

tu regardes,
tu contemples,
Déconnecte.

Off.
little monster est là maintenant,
il te tient la main,
il ne va pas te lâcher,

C'est pour de faux,
c'est pas là,
ça n'existe pas,

Re-commence
regarde pas,
y a rien,

ça n'a pas existé
t'as rien vu
maintenant tu vas faire semblant.

13 février 2009

Rouge sang

le mur est là devant toi,
tu es devant et tu attends,
c'est ton tour

et tu y vas,
tu t'élances vers lui,
tu prends de la vitesse

alors tu te baisses
tu te mets bien à sa hauteur
et tu t'emplafonnes

ta tête a percuté le mur,
le sol bascule
et ça coule

ça recouvre ton visage,
de plus en plus
tu es rouge sang

à nouveau tu t'excuses,
tu as tâché tes vêtements
tu es pleine de sang

tu restes en dehors,
tu regardes l'agitation,
les cris, les pleurs, la panique,

mais toi, tu ne pleureras pas,
même ça, ça fait rien
même pas mal.



5 février 2009

little monster

la petite fille est dans son coin,
ses ailes dans le dos sont repliées,
ça ne sert à rien de les montrer,
à chaque fois qu'on les voit ça ne rapporte que des ennuis.

On veut les lui briser, les déchirer,
plusieurs fois ils ont essayé,
et puis elle a fini par laisser faire,
fatiguée de lutter

et ils l'ont enfermé dans le noir,
elle, elle avait peur du noir,
une peur atroce qui a finit par la pénétrer
entièrement, complètement.

Little monster, tu es devenue,
la peur t'a mangé, engloutie,
little monster vit en toi,
c'est ton habit, il cache tes ailes déchirées.

Little monster t'a laissé en plan,
là, tu attends sagement dans le vide
bouge pas, respire même pas,
invisible, insipide.

Je pose l'oreiller sur ton visage,
et j'appuie, tu ne te débats presque pas,
c'est facile, jusqu'au moment où tu ne bougeras plus.
Laisse-moi faire...




3 février 2009

Once upon a time...

Il était une fois,
une petite fille qui rêvait de s'envoler,
alors ses parents lui avaient fabriqué des ailes de papillons,
de grandes ailes colorées qui lui couvraient tout le dos,
ils y avaient mis tout leur coeur, tout leur amour.
La petite fille avait les yeux qui brillaient,
elle mit les ailes, elle se sentit forte,
elle se mit à courir, courir,
plus vite toujours plus vite,

mais elle ne s'envola pas,
malgré tous ses efforts,
pourtant elle était certaine qu'elle y arriverait.
Elle ne savait pas, elle n'avait pas compris:
ses ailes étaient faites de papier,
elles ne pouvaient pas l'emporter...
Alors la petite fille se lassa de courir en tout sens,
ça ne servait à rien,
et puis elle s'assit dans un coin,

les yeux dans le vide et attendit.

12 janvier 2009

2009, une nouvelle année, une nouvelle histoire,

2009, une nouvelle année, une nouvelle histoire, je repars.
J'ai décidé d'en parler, d'en finir avec tout ça.
J'ai donc commencé par te re-contacter.
J'attendais ta réponse, mais elle a mis du temps à venir.

Oui, tu te souviens de moi,
Oui, tu te rappelles de plein de choses,
Oui, de choses agréables même,
Oui, tu espères que moi aussi.

Euphorie dans le 1/4 d'heure qui a suivi,
puis dévastée.
Je me croyais bien plus forte.
Mais un "rien" suffit pour m'effondrer.
J'ai mis du temps, mais j'ai décidé de chercher de l'aide.
Et j'ai trouvé.

Je sais que je vais affronter cette vérité,
pour la 1ère fois je vais relever la tête,
je vais regarder et je ne baisserai pas le regard.
Ma vie passe et je ne veux pas la rater à cause de "ça".
Je suis quelqu'un de bien et je vais y croire.
Je ne suis pas "cette chose" qui subit sans rien dire,
tu ne me rattraperas plus.
Maintenant j'ai un endroit merveilleux pour me réfugier.

Je suis en sécurité.



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